L’Afrique est le lieu idéal en termes d’opportunités d’affaires, cependant les initiatives peuvent s’avérer coûteuses.
Cet article a été écrit par Bra Willy, notre fondateur et PDG.
Prélude
A travers cet article, j’espère ajouter une voix de plus à l’optimisme grandissant attaché a mon continent bien-aimé. Et aussi à l’urgence avec laquelle un cadre d’affaires transfrontalier ouvert devrait être mis en place par les législateurs – ou du mois par les 10 premières économies africaines aspirant a réaliser les objectifs de l’Agenda 2016 de l Union Africaine, si l Afrique veut fermement se positionner sur le chemin d’une réussite durable.
Je tiens tout d’abord à déclarer que je suis un Afro-optimiste, et que cette préférence se reflète clairement dans l’approche choisie en écrivant cet article. Je ne suis non plus pas un expert sur le sujet des relations commerciales transfrontalières africaines. Par conséquent, je cite des sources externes et utilise mon expérience personnelle quand cela s’applique.
L’Afrique regorge d’opportunités d’affaires
L’Afrique est sans aucun doute l’endroit idéal pour les affaires, maintenant plus que jamais. Quatre données statistiques parlent d’elles même a propos de ce beau continent:
- Il est le deuxième continent le plus peuple
- La classe moyenne y croît plus vite qu’ailleurs
- Elle y héberge la population la plus jeune et,
- Il enregistre le nombre le plus élevé de souscriptions au téléphone mobile
dans le monde. Ce que les données statistiques plus haut soulignent est que tout simplement, l’Afrique est un marché durable, avec un pouvoir d’achat croissant, et que ses consommateurs (potentiels) sont atteignables a travers la technologie mobile.
Quoiqu’il en soit, les stigmates de l’Afrique perdurent
L’image lugubre à travers laquelle l’Afrique est connue – celle de la famine, désunion, instabilité politique et corruption, continue de persister malgré les données statistiques indiscutables présentées plus haut.
Kingsley Chiedu Moghalu se demande si l’expression économique très souvent citée – l’Afrique est en pleine expansion – est en effet déjà d’actualité. Accéder à plus d’information sur son point de vue En savoir plus sur ses avis ici.
La Silicon Savannah n’a non plus pas échappée au courroux des pessimistes
Pour souligner un fait important, je publie cet article pendant que je suis au Kenya, pas loin du centre commercial de Westgate. Cette information apporte-t-elle un changement pour vous, tenant compte de vos prédispositions ?
Je fais une recherche Google “Kenya” à cette minute même (8 juillet 2015, 5:45 GMT+1), et j’obtiens les résultats suivants:
Pourquoi suis-je au Kenya à cette période apparemment explosive? Eh bien, quiconque ferait attention aux opportunités et tendances en Afrique vous dirait que ce pays de 41 million de citoyens – la plaque tournante du commerce de l’Afrique australe – prend de la place économiquement, et très vite. La croissance actuelle du PIB kényan avoisine les 5%, chiffre qui est comparable à la croissance globale qui tourne autour de 3.5%.
A propos, le Kenya n’est pas appelé Silicon Savannah par hasard. Je vous invite à lire cet article de CNBC Africa prouvant que le pays l’a bien mérité et continue de s’appuyer sur cette base solide.
Je vous invite aussi à lire le livre écrit par Victor Kgomoeswana ” Africa is open for business” (Titre original en Anglais).
L’Afrique doit faciliter le développement d’affaires transfrontalier et devrait miser sur ses propres talents
En dépit des données flatteuses partagées plus haut, l’Afrique a besoin de rectifier le tir en termes de politiques et pratiques commerciale intra-nationales qui réduiraient le coût lié aux affaires dans le continent. Cela doit arriver rapidement, pour permettre aux entrepreneurs – et passionnés africains – comme moi-même, de développer plus d’affaires sur le continent au sens large, contribuant ainsi à la création d’emploi pour beaucoup d’autre africains qui sont comme on peut s’y attendre plus jeune et qui luttent actuellement contre les niveaux élevés de chômage.
En tant que Sud africain, mes voyages au Kenya ont été jusqu’ici moins douloureux, parce que tout ce dont j’ai besoin est un passeport encore valable et un certificat de vaccination contre la fièvre jaune, et ce pour mes 12 heures de voyages aller retour. Mais je plain mes confrères kényans qui ont besoin d’un visa sud africain pour parcourir le trajet opposé. J’ai passé des moments difficiles quand j’ai dû faire la demande d’un visa nigérian et me conformer aux règles continuellement changeantes, pour toutes les fois ou j’ai visité la Haute commission de la nation la plus peuplée d’Afrique à Johannesburg, pendant ma demande de visa en 2013. Etant donné le fait que mon visa n’était valable que pour une durée de trois ans, l’idée de passer par un autre processus de demande de visa laborieux en 2016 pour mon voyage prévu vers Lagos est effrayant ; et pourrait m’amener à annuler l’expédition.
En ce qui concerne le problème des talents africains, les jeunes Kényans quittent le pays – et le continent – chaque année pour étudier et chercher du travail a l’étranger. Un nom spécial a été attribué a ce groupe – Summer Bunnies (expression anglaise). Pourquoi ces talents – ce mot n est pas utilisé à la légère – ne se déplacent-ils pas librement et ne trouvent-ils pas des opportunités a l’intérieur du continent ? Pourquoi est ce plus facile pour eux de poursuivre les mêmes opportunités sur d’autre continents?
Des mesures doivent être prises pour diminuer les coûts liés au développement d’affaires transfrontalières en Afrique
Mon voyage actuel au Kenya, le énième depuis 2011, met en relief le fardeau qu’est le coût lié au développement des affaires en Afrique.
Quand je suis arrivé à Nairobi quelque jours plus tôt, j’ai utilisé Uber pour me rendre a mon hôtel – et j’ai été témoin de la même efficacité qu’a Johannesburg – je n’attends plus qu’une invention africaine de la même ampleur.
J’ai eu une réunion d’affaire dans l’un des restaurants les plus connus de Nairobi, et j’ai payé 2310 Ksh pour mon repas et boissons. Basé sur le taux de change mentionné plus haut, je m’attendais à un équivalent en ZAR de R286.96. Cependant, la somme réelle débitée de mon compte bancaire d’affaires était de R297.90.
Pour ces deux transactions, les charges bancaires avoisinaient les 4%. Ce supplément peut paraître peu en pourcentage, mais il grimpera facilement à près de R1000 avant que ce voyage ne prenne fin ! Dans cette ère où la technologie digitale rend le monde plus plat et plus petit en faisant disparaître les barrières économiques et géographiques ; il est certain que les mesures commerciales intra-nationales devraient encourager les institutions financières à abaisser les frais bancaires lies au développement d’affaires transfrontalières?
Notez que j’utilise l’exemple simple cite plus haut pour illustrer le coût élevé lié au développement d’affaires sur le continent, et je simplifie les choses en ne considérant pas plusieurs autre coûts, dont les déplacements transfrontaliers, les enregistrements d’entreprises, et les différents régimes de taxes.
La Présidente de l’UA, Dr Nkosazana Dlamini-Zuma, à dénoncé le manque d’ouvertures en terme de transport aérien sur le continent, ce qui impact négativement le développement des affaires. Pour démontrer à quel point les mesures régulatrices de certaines nations africaines sont déplorables, elle à cité comme exemple le fait qu’il faut aller hors de l’Afrique – principalement en Europe – pour pouvoir atteindre certaines parties du continent. Ce qui est dommage car cela entraîne des coûts supplémentaires de déplacements que les hommes d’affaires peuvent ne pas être en mesure de couvrir.
L’Afrique demeure le lieu où il faut être
En dépit des enjeux soulevés par cet article, je suis tout feu tout flamme quand il s’agit de faire des affaires sur le continent africain au sens large, et j’ai de grandes ambitions à cet égard. Le Kenya n’est que le début.
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